Ancien commerce « multiservices »
(propriété privée)
Description complète
Habitation qui abritait, à la fin du XIXème siècle et au début du XXème siècle : boulangerie, café avec restauration, parfois « salon de coiffure » pour hommes (jusqu’en 1920) et salle de cinéma (dans les années 1950)…
Son fondateur, M. Louis Desriaux débuta le métier de boulanger à la fin du XIXème siècle. Cette activité était en rapport avec l’activité économique rurale dans son ensemble. Les blés produits sur la commune étaient en partie moulus chez les meuniers locaux comme ceux de Paulmier. Ces derniers, avant d’être remplacés par la minoterie Marteau de Saint-Aignan, ont fourni les farines à la famille Desriaux / Savoie.
Ce « multi-commerce » fut la propriété de Marcel Savoie et ensuite de Bernard Savoie qui continuèrent à exercer ces différentes activités (hormis celle de coiffeur).
L’activité du café (avec la restauration) cessa en 1975. La fabrication du pain continua jusqu’en 1977.
Plus d'informations :
Bernard Savoie dit « Biscuit » et son épouse Pierrette décidèrent en 1977, de s’installer à Luçay-le-Mâle où leur fille exerce toujours. Ils ne délaissèrent cependant pas Faverolles qu’ils continuèrent d’approvisionner en faisant de leur ancienne boutique un dépôt de pains jusqu’au début des années 1980. Ce sont eux qui firent construire un four à vapeur en 1965, délaissant ainsi le four traditionnel à bois.
La vie de ce « multi-commerce » a été marquée par quelques événements caractéristiques de la vie rurale d’antan.
Louis Desriaux était à la fois boulanger et coiffeur pour hommes (à cette époque, les fermes comptaient de nombreux ouvriers saisonniers) tandis que son épouse préparait des omelettes. Le couple instaura aussi des tournées dans la campagne de Faverolles (deux par semaine dans les dernières années) pour apporter le pain à chacun. Pour le paiement, une coche était utilisée.
C’est quoi, une coche ?
Cet instrument du paiement différé offrait un confort indiscutable au commerce alimentaire traditionnel. Il se rattache aux codes de confiance qui ont longtemps prévalu dans les sociétés régionales du 19e siècle et du début du 20e siècle. Il appartient à des séries rares et peu connues de signes de reconnaissance matérialisés par des fragments d’objets dont la réunion donne sens.
La pièce du café était un lieu de grands rassemblements avec notamment de nombreuses fêtes communales (banquets pour la Saint-François, patron des laboureurs, ou l’assemblée des ponts) ou familiales (mariage, baptême, etc.) et il ne faut pas oublier non plus les séances de cinéma réunissant plus de 20 personnes assidues qui purent au fil des années, découvrir Don Camillo et autre Pont de la Rivière Kwaï. Le cinéma « à domicile » était à Faverolles, proposé par Gérard Plat de Valençay.